Archives mensuelles : avril 2018

Article sur le potager dans le Vers l’Avenir du 26.04

 

Nous remercions Vers l’Avenir de ne pas avoir donné une image trop biaisée de notre projet. Malgré tout nous déplorons l’aspect sécuritaire de l’article, si symptomatique de notre époque moderne. En effet si ne ne posons « pas de problèmes de sécurités » alors pourquoi les policiers sont ils venus essayer de nous interroger dés le début du projet ? C’est bien parce que nous touchons au saint graal du capitalisme, la propriété privée. Ou plutot devrait t’on dire la propriété privative car ce régime de répartitions des biens foncièrement inégalitaire est en train de privé et d’exclure des pans de plus en plus massifs de la société pour les bénéfices de la classe dominante. Il y en a qui n’ont rien et d’autres qui ont tellement qu’ils ne savent même plus ce qu’ils possèdent.

C’est en partant de ce constat que l’état ne sera jamais de notre coté, qu’une société plus égalitaire est nécessaire et qu’il faudra lutter pour que nous avons réquisitionné cette parcelle. Pour la propriété d’usage !

Terre et liberté !!

EDIT : ah oui et on avait oublié de vous dire qu’on était pas vraiment d’accord sur le sens du mot anarchie présent dans l’encart à droite de l’article. En effet depuis toujours tout pouvoir établi – de la « démocratie » bourgeoise pseudo-représentative à la dictature « socialiste » – n’a de cesse de faire passer l’anarchie pour l’anomie afin de justifier son oppresion et son contrôle de la société, afin de justifier l’autorité de l’état et de nier toute autogestion possible. Hors l’anarchie est loin de toujours s’opposer à l’idée d’un ordre social, l’anarchie ou plutot l’anarchisme proposent plusieurs modes d’organisations sociales sans classisme ni autoritarisme, sans domination ni oppresions. On vous renvoie vers la vidéo de Politikon sur le sujet-ci que vous trouverez ci-dessous, vers les documentaires de Yannis Yolountas ou vers bon nombre d’auteurs libertaires en partant de Bakounine jusqu’à Malatesta, Emma Goldman, Louise Michel, Voline, Daniel Guérin, Murray Bookchin etc.

Deuxième anniversaire du potager collectif Après la Pluie

Ce 22 avril a été l’occasion de fêter la deuxième année d’existence du potager collectif Après la Pluie. Ci dessous le petit reportage photo de cette journée bien ensoleillée, la charte qui fut présentée aux personnes interressées et l’invitation à la fête (aussi annoncée sur le site des Luttes Paysannes )  !

Et grande nouveauté cette année, il n’y a plus de parcelles individuelles ni de parcelles collectives, il n’y a que des parcelles collectives ayant une ou plusieurs personne(s) référente(s) (c’est à dire responsable(s) du désherbage, du plan de culture, de la récoltes etc). Un tout grand merci aux artistes pour leur jolie fresque !!
A très bientot sur le terrain !


La ZAD nous inspire comme modèle d’une agriculture respectueuse des écosystèmes et porteuse d’un autre projet de société plus égalitaire et démocratique grâce à une prise des décisions horizontales en assemblées (formelles ou non). Vive l’autogestion !

 

Présentation et charte du potager collectif autogéré Après la Pluie

Le terrain a été occupé le 17 avril 2016 dans le cadre de la journée des luttes paysannes par les Autres Amis de la Terre. C’est une occupation sans droit ni titres légaux, les propriétaires n’ont pas été consultés. Une personne représentant ces derniers a dans les semaines qui ont suivi la réquisition fait fermé les entrées qui avaient été ouvertes pour accéder au terrain et manifesté leur volonté de s’opposer au projet en portant plainte et en faisant venir la police sur place. Les occupants n’ont pas lâché l’affaire et maintenu une présence sur ou devant le terrain, et de guerre lasse, ils ont décidé de nous tolérer sans pour autant nous signifier un accord formel. Des renseignements ont été pris au cadastre, il y a 5 propriétaires différents. Des courriers leur ont été envoyés pour leur expliquer le projet et finalement une des propriétaires est venue sur place. Ses dernières paroles furent un truc du style : “Vous vous donnez du mal pour rien, il va y avoir un grand projet là!” . Le terrain est abandonné depuis une quinzaine d’années, les causes de cet abandon sont soit un problème d'héritage (indivision), soit dû à la volonté de spéculer sur la valeur immobilière du bien, ou sûrement un mélange des deux.

Depuis lors pas de nouvelles de leur part.. Par contre le potager a vu des nombreux légumes poussé et être partagés, des fêtes et beaucoup de moments conviviaux s’y sont déroulés et sont encore à venir !  


La charte

NOS VALEURS et FONCTIONNEMENT DU POTAGER :

1. Le potager collectif "Après la pluie" est cool, autogéré et contre toutes formes d'oppressions (racistes, sexistes) et de dominations (capitalistes, étatiques). L'autogestion du potager se concrétise dans la mesure du possible par des assemblées mensuelles où les décisions sont prises de manière collective et horizontale, c'est à dire que nous sommes tous.tes sur le même pied d'égalité. Lors de chaque A.G. il y a un secrétaire pour la prise de notes et un modérateur pour faire respecter les tours de paroles. Le secrétaire s’engage à transmettre, dans les jours qui suivent, aux personnes présentes le procès-verbal de la réunion. 

2. L'usage de la terre est collectif c'est à dire que toutes les parcelles sont collectives. Cependant chaque parcelle a une ou plusieurs personnes référentes chargés de l'entretien, de la récolte, du désherbage de la parcelles qu'il prend en charge. 

3. La création de nouvelles parcelles ont été proposées puis acceptées (ou non) au consensus par l'ensemble des membres du potager. 

4. La responsabilité d'une parcelle a beau être individuelle sa propriété reste collective et appartient à "Après la pluie". Un usager individuel ne peut donner l'usage de sa parcelle à un tiers sans l'accord de l'ensemble des membres du groupes.

6. Ce qui est cultivé sur les parcelles collectives est décidé aux assemblées mensuelles. 

7. Les fruits de la récolte sont distribués aux habitants du quartier et entre les membres du potager collectif. Cueillons avec raison, ne prenons que ce qui nous est nécessaire. 


OUTILS DE COMMUNICATION :


8. Un tableau de communication a été fixé à côté de la maisonnette, côté droit, idéalement il est divisé en quatre parties : (1) la charte du potager collectif « Après la pluie » (2) le plan des parcelles collectives et individuelles (3) les dates des assemblées mensuelles et fêtes (4) les questions et/ou remarques venant des membres ou non-membres concernant l’organisation du potager. Si après une semaine personne n’a répondu à la question et/ou remarque, la personne qui l’a écrite peut choisir d’exécuter sa demande. 

9. Il existe un site internet pour le potager collectif : https://apreslapluie.noblogs.org/ ainsi qu’une page facebook : « Potager collectif Après la pluie ».

FINANCEMENT :

10. Le potager est autofinancé par les cotisations des membres et les dons des sympathisants. La cotisation est à prix libre, chacun donne en fonction de ses moyens. La caisse est géré par le responsable financier.

11. L’argent de la caisse servira à financer tout ce qui concerne les communs (achat de semences, gestion des déchets, système d’irrigation, abri de jardin, toilettes, etc) en définissant un ordre de priorité.

Attention cette charte n'est pas figée dans le marbre et il est toujours possible de la modifier à souhait lors des assemblées générales.

L’invitation au 2ème anniversaire du potager autogéré

Tous les 17 avril a lieu la Journée Internationale des luttes paysannes qui est l’occasion de s’engager auprès des paysan.ne.s du monde entier pour réclamer le respect de leurs droits (le droit à la terre, le droit aux semences ou le droit à un revenu décent) et renforcer les alternatives aux systèmes agro-industriels.


Cette année nous vous convions ce dimanche 22 avril au deuxième anniversaire du potager collectif autogéré « Après la pluie » situé à Namur quai de l’Ecluse. Le 17 avril 2016, nous avions réquisitionner ce terrain à l’abandon depuis de nombreuses années afin de permettre un accès à la terre aux habitant.e.s du quartier et à toute personnes motivées. 
Depuis lors, le potager est devenu un lieu de rencontre et d’échanges de savoirs faires qui nous a permis à chaque saison de récolter de délicieux légumes et d’en faire profiter toute personne intéressée. 

Lors de cette journée, nous planterons les semences saisonnières et ce sera aussi l’occasion de présenter le plan de culture ainsi que la charte du potager tout en partageant une auberge espagnole sur le temps de midi. 

RDV sur la parcelle le 22 avril à partir de midi !